lundi, avril 14, 2008

Le misanthrope

Quand, devant son iris, les nuances s'éclaircissent
Et frissonne son tympan aux échos qui vrombissent.
Quand au siège de son âme se bousculent les vers
Et foisonne son esprit de formes et d'univers.

Le misanthrope observe, se dressant devant lui
De grandioses colonnes inspirées de génie
Qui lui parlent de triomphe, de gloire inassouvie,
De luisantes promesses donnant sens à la vie.

Quand sa carcasse s'incline jusqu'à son instrument
Et qu'il le fait gémir des accords horrifiants.
Quand il plonge sa plume dans l'encrière odieuse
Et accouche dans l'effroi d'une œuvre nauséeuse.

Quand, aux envers du monde, il nage la tête aux cieux,
Contre-courant, rêveur, naïf et ambitieux,
Il s'écorche aux écueils et coule au fond de l'eau,
Confiné au cachots où meurent les anormaux.

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

très bon texte avec de très bons passages!

05 juin, 2008 16:17  
Blogger Thorvin said...

Merci bien !

05 juin, 2008 16:20  

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