jeudi, juin 01, 2006

Déesse

En ces temps individualistes,
Le païen se fait solipsiste.
La crédulité et l'innocence
S'éffondrent sous la science.

Les paradigmes sont déchus,
Leurs avatars, corrompus.
Il est impératif de renommer
Ces dieux que nous eumes vénérés.

Manteau de braises m'engouffrant avec ardeur ;
Brulûre m'étanglant de ses vapeurs.
Rage sauvage du forcené
Au coupable de sa captivité.

Qui es-tu, sininstre simulacre
Qui me possède, m'exorte ?
Quel est ton nom, force d'ocre
Qui me terrasse, me transporte ?

Tu me guides aux outrances,
Tu me gorges de violence.
Je te décrouvre en moi, cachée
Force surpassant la volonté.

Déesse, je te baptiserai "Haine"
Et pour que chaque jour m'entraine,
Tu seras ma reine.