Guerrier

La chorale des brebis bêle un unisson standard ;
Fustigeant l'isoloir, confessionnal des tares
De l'exotique hardiesse, de l'affront à la norme,
Otages de leur surmoi les hantant quand ils dorment.

Je, d'un souffle insolent, nargue les tyranneaux
Qui veulent assujettir bardes, poètes au rondo.
Enivré des vertiges de l'affranchissement,
Je dégoise des airs suaves outrageant le troupeau.

Je peux voir et juger, comprendre, analyser
Le bien, le mal, le faux, et puis les discerner.
Si j'étais un homme libre, dans les rues je scanderais
Que deux et deux font quatre, car je sais que c'est vrai.

Unique combattant d'une vaillante armée
N'ayant pour munition que courage et fierté,
Quand je claque mes bottes sur un rythme maudit
Et je scande, guerrier, "Je pense donc je suis !"