jeudi, novembre 09, 2006

Annexionnisme

Mon vaisseau de chair, seul, navigue sur le temps
Ainsi qu'un son errant sans se trouver tympan.
Les idées de mon crâne, bredouilles de la chasse
S'entassent, prisonières des murs de ma carcasse.

La pression me déchire, forcenés troglodytes ;
Il me faut relâcher les chimères interdites.
Comuniquer l'immondice, marginaux aphorismes ;
Communier dans le vice et chanter l'annexionnisme.

Hélas !

Les nations d'ignominie, barbares, rustres, prolifèrent ;
Immences ladredries aux oreilles grabataires
Où l'on ne peut perpétrer l'avivage des ses thèses ;
Organismes de vacuité, vulgaires mortaises.

Il faudra alors, chères nymphettes étatiques
Que vous embouchiez la trompette hérautique
Pour qu'enfin glorieuses surgissent dans vos crânes
Les idées que rebutent vos intellects filigranes.