samedi, septembre 09, 2006

Le cul de Gräfenberg

Ici haut les opportunités sont reines tristes
Isolées dans des grappes de temps polémistes.
Les abscences rythmées de gouffres révulsifs
Exortent les reines de cesser la sisyphe.

Avide d'infamie, je fixe la clepsydre d'urine,
Fébrile de la voir vide claironner la lustrine
Qui bercera en son gant les fantasmes pernicieux
Fossoyant l'orthodoxie des dogmes libidineux.

Assoifé d'infini et d'échanges de courrones,
Je consume la lymphe aux lèvres des matronnes
Qui de leur doigts vaporeux séparent les cloisons
Prohibées des viscères, nouvelle défloraison.

La naïade plongant son vaccin aux eaux brunes
Se livre a l'oblation de l'essence de la Lune.
Je deviens, travesti, son image irisée
Pour un instant de béatitude aussitôt envolé.

mardi, septembre 05, 2006

Caligynéphile

Le silence du matin assaille mes oreilles
Et l'inanité desséchée du grand lit au réveil
Qui naguère froissait le tissus blanc d'ébats
Me poignarde le ventre, m'érafle, me noie.

Seul survivant du champs de battaile stérile,
Je cueille les fleurs de sperme jetées des nubiles,
Reniflant les effluves de leurs suçoirs déserteurs
Jusqu'à me relâcher, atone, au délice saboteur.

Horticulteur fantaisiste des champs oniriques,
J'abreuve les dryades de désirs concentriques ;
Mes larmes arosent leurs doux vagins végétaux
Qui tissent leurs lianes sur mon coeur en lambeaux.

Prisonier du désir d'éjaculer au visage
Des filles d'Ève et des amantes beaucoup moins sages,
Je mutile et balafre l'amour teinté d'innocence
Qui lui sait circonscrire la sordide concupiscence.