jeudi, décembre 28, 2006

Les Ostentatoires

Rugissent des enclos cordés sur la principale
Les biches demi-mondaines reines du règne animal.
Libidineuses, chaudes et suintantes de sueur,
Leurs orchidées brulantes implorant les cueilleurs.

Maitresses usées par l'aventure
Dont les rides et les vergetures
Privées de foutre, s'étiolent vers
Le bout du tunnel, la lumière.

Puis vient la danse des princesses
Sciant les airs de leur jeunesse
Trémoussant leurs doux callipyges
Qu'une modeste ficèle corrige.
Aguichant les âges par la chair;
Beautés nubiles et éphémères.

Laissant les reines vétustes béantes
Muses de trottoir périclitantes
Solder leur baise aux philanthropes
Contre une estime de juge myope.

Pendant que les rois pédophiles
Allaitent les gigolettes juvéniles
Qui n'ont pas encore oublié comment téter
Et dont la taille place les bouches à équité.