mercredi, août 25, 2010

Souvenirs immortels

Louange aux jeunes femmes en fleurs aux pommettes vermeilles
Qui nous donnent les hauts le coeur des manèges de merveilles,
Les enivrantes fragrances de leurs folles crinières,
Leur fermeté de Jouvence, la douceur de leur chair.

Les infâmes manigances aux aubes des veilles,
Toutes les extravagances qui troublent mon sommeil,
Quand elles offrent tous leurs gouffres à l’acier de mon coeur
Et qu’elles forgent les souvenirs qui deviennent mon bonheur.

Ma mémoire est fière des jours endormis
Où je me dis, qu’hier, un sens a pris ma vie
Dans les images de mon glaive et leur visages avides
Que je revivrai en rêve, les nuits de solitude.

Le plus beau des trésors étreint entre mes bras :
Je le serrai contre mon corps si fort qu’il se cabra ;
Une tempête de napalm perdue entre deux draps,
Envolée dès qu’elle se calme, jamais ne reviendra.

vendredi, février 27, 2009

Les filles

Il y a les nymphettes, aux cuisses étroites,
Qui nous laissent deviner les contours de leurs chattes.
Il y a les rondelettes aux poitrines débordantes
Qui, toujours pomponnées, nous attendent béantes.

Il n'y a qu'une chose plus soulante que l'alcool :
Les petites culottes aux couleurs frivoles
Dont on vole un regard aux jeunes filles qui passent,
Sous leurs mini-jupes ou leur jeans tailles basses.

Oui, les filles sont le sang qui coulent dans mes veines,
De mon inspiration, elles sont les gardiennes.
Elles sont les fruits pulpeux de jardins merveilleux
Elles sont la coqueluche des fantasmes fougueux.

Je veux vivre la vie jusqu'à vibrer de vieillesse
Gouter à l'interdit, au putains, aux comtesses.
Pour qu'il ne me reste, une fois enterré,
Du passage terrestre, plus rien à regretter.

jeudi, février 12, 2009

Le théâtre des morts

Je tiens une collection de pensées désuètes
Dont les années, doucement, moulent en miettes
Les détails, les couleurs et diverses facettes ;
Dépouillent mes souvenirs, en faisant des squelettes.

Qui souvent s'animent, se mettent à danser
Quand je verse ma tête dans l'ivresse avancée
Et qu'ils reconstituent le funeste théâtre
Des actes regrettés dont regorge mon registre.

Je replonge dans l'horreur d'un bonheur oublié
Où une nymphe putréfiée et un frêle écolier
Se dandinent lourdement sur un rythme grotesque ;
S'éclaboussant d'humeurs aux saveurs de leurs frasques.

Si souvent je souhaite qu'un sinistre incendie
Ravage toutes mes pages d'autobiographie ;
Lorsque l'ébriété me convainc d'oublier
Que je suis effrayé par mon propre passé.

mardi, décembre 30, 2008

La résonance

Tout en ce monde me serait supplice
Si ce n'était de cette aura salvatrice ;
Ce sale cloaque sonore qui, m'enclavant
Me susurre cent mille secrets envoûtants.

Moultes marées passeraient mes paupières
Sans ses messes occultes aux damnées prières,
Sans cette musique malsaine, mer de noirceur
Dans laquelle je baigne et oublie mon malheur.

Son tonnerre ineffable, tambours infatigables
Me transporte aux vertiges d'ivresses inégalables.
Ses déchirants sextolets, ces rasoirs acérés
Ajourent l'abcès des tourments enragés.

La résonance du blackmetal en mon âme
Est un baume m'isolant des frasques infâmes
Du monde des faibles que j'eus renié,
Des odieux humains qu'il me faudrait noyer.

lundi, avril 14, 2008

Le misanthrope

Quand, devant son iris, les nuances s'éclaircissent
Et frissonne son tympan aux échos qui vrombissent.
Quand au siège de son âme se bousculent les vers
Et foisonne son esprit de formes et d'univers.

Le misanthrope observe, se dressant devant lui
De grandioses colonnes inspirées de génie
Qui lui parlent de triomphe, de gloire inassouvie,
De luisantes promesses donnant sens à la vie.

Quand sa carcasse s'incline jusqu'à son instrument
Et qu'il le fait gémir des accords horrifiants.
Quand il plonge sa plume dans l'encrière odieuse
Et accouche dans l'effroi d'une œuvre nauséeuse.

Quand, aux envers du monde, il nage la tête aux cieux,
Contre-courant, rêveur, naïf et ambitieux,
Il s'écorche aux écueils et coule au fond de l'eau,
Confiné au cachots où meurent les anormaux.

lundi, février 04, 2008

Vitrine Fortuite

Par une fenêtre perdue dans les méandres urbains,
J'eus aperçu deux femmes semblant sortir du bain :
Des serviettes détouraient le galbe de leurs poitrines.
Je m'accroupis, curieux, au seuil de leur vitrine.

Sans se savoir épiées, leurs regards se lorgnèrent.
Un frôlement de lèvres, et leurs bras s'enlacèrent,
Laissant glisser par terre les verrous de leur chair
Dévoilant la douceur de leurs chastes vachères.

Tumescent, je maudit leurs vitrines léchées
Que ma vision seulement parvient à pénétrer.
Je les voudrais béantes, a implorer l'emplâtre :
Toutes malséantes, mouchetées blanchâtre.

Je rêve avidement pouvoir prendre mon pied
À cet endroit où l'homme n'a jamais mis le pied.
Je voudrais souiller leur entrailles interdites,
J'ai cette infâme dent pour les choses inédites.

jeudi, septembre 20, 2007

Mammocratie

De féroces conquérantes cuirassées de lingerie
Terrassèrent l'occident, maintenant à leur merci,
Soumettant tous les hommes à la mammocratie ;
Je ne puis dire la manière : Des sorcières ou Ghandi ?

Toutes les villes, toutes les nuits, elles s'emparent incisives
Des regards et des coeurs, des soupirs et des rêves ;
Mêmes les mille-et-unes chaînes de nos téléviseurs
Débordent de ces dames : dandinants postérieurs.

Elles feignent de chanter et la foule en délire,
Envoûtée par la chair, ne peut plus réfléchir,
L'attention cimentée aux méandrées sueurs
Qui coulent sur leur cuisses, toutes vibrantes de vigueur.

Le monde est devenu, vous l'aurez remarqué,
Une foire aux pétasses fières de faire bander,
Tandis que l'on nous dit : "Cessez de regarder !"
Comme si ce n'était pas ce que vous désiriez.